Jude Andreia Whitefield

Je m’appelle Jude Andreia Whitefield. Mais Whitefield, c’est le nom de famille de mon mari, puisqu’avant qu’on me passe la bague au doigt, je portais le nom de Blodwell. J’ai trente sept ans, et je suis née un certain 1er mai, dans une ville d’Angleterre. Laquelle ? Londres, la plus belle, bien sûr ! Je suis actuellement mariée comme je le disais, et j’ai trois enfants. Le plus grand à 14 ans, la seconde à 8 ans et la petite dernière à six mois. Vous l’aurez donc deviné, je suis hétérosexuelle. Policière, c’est mon métier. Je suis une femme rigolote, un peu déjantée sur les bords. Sérieuse lorsqu’il le faut, je suis une mère un peu poule. Investie et spontanée, je me rappelle que ma mère disait que j’étais son « rayon de soleil ». C’est sûrement vrai, je passe mon temps à sourire, ou encore a faire de l’humour. Oh, bien sûr, j’ai des défauts, je suis jalouse, maniaque … Quoi ? Ah pardon. Je suis EXCESSIVEMENT maniaque ! Comme tout le monde, j’ai des manies, des petits « tics ». Par exemple, quand je me concentre trop longtemps, je ne peux m’empêcher de me mordre la lèvre inférieure. Passons du coq à l’âne. J’aime boire le matin, un café avec une touche de lait. J’aime ce qui est doux et sucré. Et je dois aussi aimer ce qui pique, puisque je suis marié à l’homme-à-la-barbe-la-plus-piquante-du-monde. Ahah, sans ironie, j’aime aussi les plats épicés. Comme je vous l’ai déjà dis j’ai trois enfants. Le plus grand est un garçon et porte le joli prénom d’Harry. La seconde se prénomme Mélody et la petite dernière Luna. On peut résumer ma vie par le fait que mes enfants et mon époux sont tout pour moi. Vraiment ! Et pour toutes ces raisons j'aimerais faire partie du groupe La Bouillabaisse.

• Gwen

Salut les cornichons ! Moi c'est Gwen, certains me connaissent certainement sous le pseudo de "Leven" ou "Aedan", mais peut-être pas, alors on s'ne fout. J'ai seize ans, je passe en terminale STAV (qu'est-ce que c'est qui quoi donc ?) et je suis interne du coup, j'n'ai pas internet la semaine en période scolaire (on applaudit s'il vous plaît !). Je suis une tarée, j'adore rire. Dessiner, chanter, écrire et geeker. Je suis actuellement en couple (ah non mais si c'ets vrai t'sais quoi !) avec la plus parfaite des chéries, qui s'appelle Justine (je prends la peine de vous le dire puisqu'elle va s'inscrire sur le fo', alors voilà xD). Et bien, je ne sais pas quoi vous dire de plus ... bisous les canards !

∞ Once upon a time ...

Je suis née, comme toute personne sur cette planète, un premier mai, à Londres. Aînée d’une petite Mélisandre, j’ai toujours vécu dans l’ombre de celle-ci. Oh, bien entendu, au début ce n’était pas un problème. J’aimais m’occuper d’elle, j’aimais me promener avec elle dans notre petit jardin ou bien encore l’emmener dans la petite forêt juste à côté de notre maison. Je me souviens même que j’avais sauté de joie en apprenant que j’allais devenir grande-sœur. Pourtant, l’amour de mes parents envers moi s’est amoindrit, jusqu’à devenir presque invisible à leurs yeux. Les câlins ? Pour ma sœur. Les mots réconfortants ? Pour ma sœur. Les plus beaux cadeaux à noël ? Pour ma sœur. J’aurais pu la détester. J’aurais même dû. Mais quelque chose en elle m’empêchais de lui en vouloir. Son regard azuré ? Son sourire fatigué alors qu’elle avait à peine six ans ? Ou peut-être son teint blafard et sa certaine fragilité ? Je ne savais pas. Entre amour et pitié, il n’y avait qu’une mince limite. Et je ne savais pas si j’aimais ma sœur. Ou si j’avais pitié d’elle.
À onze ans, j’entrai au collège. Si les gens m’avait connu avant, ils écarquilleraient certainement grands leurs yeux et lâcheraient, surpris : « Quoi ? Non, c’était pas toi ça ? » Et pourtant si. Timide, silencieuse, taciturne et plutôt effacée, je n’avais pas vraiment d’amis. Je trainais ça et là avec des personnes dont j’ai aujourd’hui totalement oublié le nom. Je ne parlais pas. J’étais comme … muette. Mes professeurs se plaignaient de ma non-participation, mes camarades me trouvaient bizarres et mes parents ne disaient rien, puisque j’avais de bonnes notes. Tout aurait pu continuer comme ça, si seulement ma sœur n’avait pas passé l’arme à gauche. J’étais en dernière année de collège, quand le principal de mon école interrompit un cours de mathématiques. Contente d’échapper à cette matière, je le suivais dans les couloirs de l’établissement, en regardant les fresques peintes par les élèves sur les murs. Arrivés dans son bureau il me regarda, l’air grave et désolé. « Jude Blodwell, c’est bien ça ? » J’acquiesçais sans un mot. Il me désigna le fauteuil face à lui et je m’asseyais. « Une petite fille bien sage d’après ses professeurs. Trop même ? » je ne répondis rien, observant les multiples tableaux accrochés aux murs. « Jude, ta maman nous as appelés, ton grand père va venir te chercher. » mon regard clair s’ancra dans celui de l’homme au front dégarnis et je retenais mon souffle quelques secondes. « Ta petite sœur nous as quittés ce matin. »
Est-ce que j’aurais du pleurer ? Est-ce que j’aurais du hurler ? Ou avoir l’air horrifiée ? J’avais simplement hoché la tête. Et quand mon grand-père était venu me chercher, je me souviens qu’il n’avait pas cessé de répéter : « À toi, ça ne te fais rien, tu ne l’aimais pas. » Peut-être qu’au fond ses paroles m’avaient blessée. Ou peut-être pas. À l’enterrement de Mélisandre, ma mère répétait sans cesse : « on m’a pris mon enfant, on m’a pris mon bébé. » tout en pleurant. Moi j’observai, silencieuse. J’imaginais bien à quel point la mort de ma sœur avait due être dure pour elle. Mais j’étais là moi … ! J’avais envie de me jeter dans ses bras, de lui dire « maman, regarde moi ! » mais j’étais restée stoïque, et ma sœur avait disparue dans une boite en bois.

Dix huit-ans. Je repiquai une année au Lycée. Tout avait changé. Sans vraiment s’expliquer, avec la douceur du temps, mes parents avaient pris conscience de moi et j’avais pris conscience d’eux, de leur douleur. Ce qu’on m’avait toujours caché, c’est que ma sœur était morte d’une maladie grave et incurable. Son nom ? Impossible de m’en souvenir, j’ai du le jeter dans la partie « souvenirs à détruire » de mon cerveau. En moi, un changement avait opéré : J’étais devenue en quelques années une adolescente « normale ». Je retrouvai la parole, je m’amusais, je sortais avec des amis. Mais quelque chose n’allait toujours pas. Je ne voulais pas rester à Londres, dans cette ville qui me rattachait à trop de choses. Ni dans ce pays qui ma foi, ne m’intéressai pas. J’ai donc déployé mes ailes pour aller en France. Au début, j’ai galéré. Mes parents avaient insisté (un peu), pour m’aider financièrement, et j’avais refusé. Catégoriquement. J’ai du dormir deux ou trois fois dans la rue. Oui, ça n’a pas été facile tous les jours. Mais à force de progresser, de me battre pour m’en sortir, le jour pile de mes vingt ans je recevais mon diplôme de flic. Un métier, un toit, un salaire. J’avais tout pour être heureuse, tout pour profiter de la vie. Tout ou presque …

« Blodwell, on vous met sur enquête, votre première. Pas trop stressée ? » Je levai les yeux au ciel. « Voyons chef, moi stressée ? Ahah, m’faites pas rire ! » Il eut un sourire amusé. « Vous ne serez pas seule, laissez moi vous présenter l’agent Whitefield. Il … » Je ne me souviens plus de ce que me racontais mon chef à cet instant là. Quand mes yeux avaient croisés les siens, une onde électrique m’avait parcouru toute entière, me bouffant les entrailles, retournant mon cerveau. « Blodwell ? Blodwell, vous m’écoutez ? » Je clignai des yeux, secouant la tête. « Ah oui, oui ! Bien sûr, c’est entendu. » Il me déposa le dossier dans les mains et s’éloigna.
Whitefield et moi-même avons bossé ensembles à plusieurs reprises après ça. Et puis je ne sais plus vraiment comment, ni pourquoi, mais nous nous sommes embrassés. Et puis de fil en aiguilles, nous nous sommes mariés. Un beau mariage, de beaux souvenirs que je n’oublierais jamais. Jamais.

« Ah, mais Madame Whitefield, ce n’est pas un rhume. Vous êtes enceinte. » Vingt-trois ans, et je tombais enceinte. Je regardai Julian avec de grands yeux, guettant sa réaction. Il avait sourit, comme un idiot et je lui avais sauté au cou. Quelques mois plus tard, un adorable petit garçon voyait le jour et nous le nommions Harry. Oui, comme Harry Potter, exactement. Et puis après lui, deux autres enfants, deux filles. Mélody et Luna. Entre travail, couches, mari et câlins collectifs, ma vie est ponctuée de douceur et bien mouvementée !