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∞ story of my life
CHAPITRE UN. Bonjour, je m'appelle Aaliyah Eileen Matthews et je vais vous raconter mon histoire. Sachez qu'elle n'a rien d'exceptionnelle et qu'elle est assez triste, mais elle a été pour moi une carapace. Je suis arrivée au monde le quatorze septembre à l'hôpital de New-York Je n'étais pas arrivée seule puisqu'il y avait ma jumelle Heather, arrivée trois minutes avant moi. À nous deux, nous étions le centre d'intérêt des gens de notre famille. Nous étions la huitième et neuvième merveille du monde et on était pourris-gâtée.
CHAPITRE DEUX. Heather et moi, nous étions identiques. Même visage, même morphologie, même manière ce qui était stressant et frustrant surtout quand on nous confondait même nos parents n'arrivait pas à nous différencier. C'est à l'âge de nos dix ans qu'on a commençait à nous reconnaître puisqu'on avait deux styles différents et surtout un caractère qui nous opposer. Heather était timide, calme tandis que moi, j'étais dynamique, pleine de vie et assez méchante sur les bords. Il a fallu du temps pour que Heather prenne du caractère et je crois qu'au final, elle était pire que moi. À l'école, Heather était un casse-tête, impulsif et incroyablement insolent, tout le contraire de moi qui était ponctuelle, polit et travaillait parfaitement bien, mais malgré tout, on se complétait. On passait notre vie ensemble, on dormait ensemble, on se lavait ensemble, on partageait tout sans exception. Niveau études, nous avions pris deux chemins différents. Heather souhaitait être journaliste et moi styliste et nos parents, on payait chère pour nous offrir les études de nos rêves.
CHAPITRE TROIS. Heather partait dans le journalisme et moi dans la mode. Il nous arrivait parfois qu'on s'amuse à jouer aux stars et cela nous amusait beaucoup, mais un soir où on jouait, Heather tombait par terre main sur le cœur comme-ci elle le compressait en hurlant de douleur et c'est à ce moment-là que je commençais à avoir peur, terriblement peur et j'avais raison d'avoir peur. « Monsieur, Madame Matthews ? ». La voix du médecin n'assurait rien de bon et me trouvant derrière ma mère, j'entendais tout. « On a détecté un souffle au cœur assez important sur votre fille Heather ». Je levais la tête vers ma mère l'air complètement anéantit et prête à entendre la suite. « Comment ça ? Depuis quand docteur ? ». Ma mère tremblait et mon père ne préférait même pas regarder le médecin. « Elle a ça depuis ses trois ans, on ne vous a pas prévenues ? ». Je tombais de haut, très haut même et je ne sais pas si c'est parce que je venais de savoir la vérité où que c'était peut-être héréditaire, mais je paniquais. « Sachez qu'il ne lui reste que quelques heures à vivre, il est temps d'aller lui dire au revoir ». J'avais seize ans et j'assistais à la mort de ma jumelle en direct. Je me précipitais dans sa chambre fondant en larmes la serrant dans mes bras, pourquoi allait-elle mourir et pas moi ? J'aimerais bien prendre sa place, elle avait encore plein de choses à vivre. Après lui avoir dit au revoir chacun notre tour, mes parents retournaient dans la salle d'attente tandis que moi, je voulais rester jusqu'à son dernier souffle et à 23h46, elle s'éteignait tranquillement dans mes bras avec un sourire et pour moi, ce fut la fin du monde, mon monde venait de s'écrouler et j'étais seule, seule contre le monde entier.
CHAPITRE QUATRE. L'enterrement était horrible, apercevoir la famille dévastée n'arrangeait rien, ils étaient tous là à nous dire les sincères condoléances et la seule qui ruminait de colère, c'était moi. Il m'a fallu presque trois ans pour m'en remettre ne serait-ce qu'un petit peu, je n'arrivais pas à remonter la pente, mais pour lui faire plaisir je continuais mes études de mode confectionnant des tenues qui aurait certainement fait craqué Heather. Je venais d'atteindre mes dix-neuf ans et tout sonnait faux, mon anniversaire était vide, mais une assiette ainsi qu'une part de gâteau étaient à la place de Heather, elle était toujours là. Trois mois après mon anniversaire, je rencontrais celui qui deviendrait mon premier amour. Je ne sais pas si c'est le destin, mais j'avais l'impression de voir ma jumelle en lui. Une rencontre en pleine rue, un sourire et tout s'étaient enchaîner. Je respirais le bonheur et il était le seul à me remonter le moral quand ça n'allait pas. Il avait le même âge que moi, mais était tellement plus mature qu'un enfant. Nous étions heureux et grâce à lui, je reprenais du poil de la bête, mes parents l'adoraient, il voyait en lui le gendre idéal et moi, je voyais en lui mon futur mari et le père de mes futurs enfants. Notre relation a duré six ans et demi et je grandissais avec lui.
CHAPITRE CINQ. Agée de vingt-cinq ans, je continuais mes études et plus je progressais et plus c'était prometteur pour mon avenir. Je venais d'obtenir un contrat de styliste pour de grandes chaines de mode et j'étais fière. Seulement, fallait que je partage la nouvelle avec mon amoureux et c'est presque en roulant à toute vitesse que j'arrivais chez lui. Ayant les clés puisqu'on habitait ensemble, je rentrais chez moi heureuse. « Mon amour ! ». Hurlais-je en souriant de toutes mes dents, mais je n'entendais rien ce qui était bizarre. « Faut que je t'annonce quelque chose de géniale ». Je montais les escaliers deux par deux quand tout à-coup mes rêves se sont envolés. Il venait de me tromper avec ma meilleure amie, devant moi, chez moi et dans mon lit. Prise de colère, je frappais ma meilleure amie jusqu'à la saigner avant de cracher violemment sur mon amoureux qui était devenu mon ex. Je pleurais à chaudes larmes et courait le plus vite possible jusqu'à chez mes parents qui habitait à cinq minutes de chez moi, mais en traversant une voiture me renversait et je partais dans un coma. Trente jours de coma avant qu'on ne me débranche, je devenais un fantôme et regardais mon corps inerte sur ce lit d'hôpital et je voyais la tristesse de mes parents. Ils avaient eu deux filles magnifiques et les avait perdus toutes les deux.
CHAPITRE SIX. Mon fantôme marchait et c'est avec stupéfaction que je trouvais un puits au milieu de nulle part. Après m'être rapprochée, je remarquais qu'il exauçait les vœux et me demandait si je souhaitais me souvenir de ma vie passée, ce que j'acceptais bien entendue, mais je voulais avoir vingt-deux ans, je fus exaucée ! Je suis d'ailleurs la gérante d'un magasin de prêt-à-porter créer par mes soins. |