AccueilAccueil   Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski Empty  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


Le Deal du moment : -35%
Philips Hue Kit de démarrage : 3 Ampoules Hue ...
Voir le deal
64.99 €

Partagez
 

  Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Administratrice
Bliss Kovloski

Bliss Kovloski

THE LAST SONG : Indila - SOS
STUDY/JOB : Esthéticienne dans son propre institut de beauté Mac Cosmetics
AGE : 23 ans
RP : Yep (0/2)
 Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski Tumblr_o0b0gf5rwE1uc2qdko1_1280
MESSAGES : 164
ARRIVE(E) LE : 20/05/2014
Age : 33

 Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski Empty
MessageSujet: Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski    Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski EmptySam 2 Aoû - 12:21




Bliss Valentina Kovloski - Duchesne

Je m'appelle Bliss Valentina Kovloski-Duchesne. Âgée de 23 ans, je suis actuellement esthéticienne dans mon salon de beauté Mac Cosmetics. Je suis née à Saint-Pétersbourg en Russie mais je suis arrivée à Paris en France à l'âge de neuf ans. J'ai perdu ma mère lorsque j'étais jeune et je ne m'en suis toujours pas remise. Je suis célibataire mais j'ai comme l'impression d'être encore amoureuse d'une certaine personne malgré tout ce qui s'est passé. J'ai passé trois ans dans le coma à la suite d'un accident de voiture causé par mon ex-petit ami un peu trop violent et colérique. Depuis, je n'ai pas eu de relations sérieuses et ce n'est absolument pas ce que je recherche. Je passe le plus clair de mon temps à faire du shopping, voir mes amis, m'amuser avec mon grand-frère Alexei et à m'occuper de mon corps de rêve. Oui je me considère comme parfaite mais je l'assume complètement !

♠️ Une jeune femme bien dans sa peau et qui ne s’en cache pas.
♠️ Derrière cette façade de fille intello, surdouée et légèrement égocentrique, se cache une jeune femme au cœur à la fois dure et sensible. N’ayant pas sa langue dans sa poche, elle manque de tact et ne mesure pas parfois l’intensité de ses propos.
♠️ Elle aime bien taquiner les autres et son côté joueuse ne la quitte pas. Aux yeux de tous, Bliss s'attache facilement aux gens, parfois même trop facilement.
Sa forte volonté lui permet d’atteindre ses objectifs en toutes circonstances. Maître de son destin, elle sait ce qu’elle veut et a tendance à viser haut.
♠️ Bliss est une personne parfois susceptible en raison de son émotivité débordante. Elle pardonne difficilement les erreurs aux autres, ce qui la pousse à y être indifférente. Pourtant, cette femme ne se permet ni faiblesse ni échec. La médiocrité et la vulgarité sont deux natures qui la laissent pantoise.
♠️ Est allergique aux carottes.
♠️ Est trilingue en français, russe et anglais mais aime son accent du nord et fait tout pour le conserver.
♠️ Regarde sans arrêt les autres dans les yeux.
♠️ Rigole pour un rien.
♠️ Laisse toujours la lumière allumée pour s’en dormir.
♠️ Est végétarienne.



• Willhelmina/Clémence.

Coucou tout le monde   Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski 1761527573 Je suis Clem mais vous me reconnaîtrez sur le web sous le pseudo de Willhelmina. Je suis âgée de 19 ans et je suis étudiante en LEA Anglais-Japonais à Orléans dans la région Centre ! J'ai crée ce petit bijou avec l'aide d'Aaliyah et nous sommes vraiment très fières qu'il voit le jour !   Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski 1845222299   Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski 3888811363 


Dernière édition par Bliss Kovloski le Sam 2 Aoû - 22:59, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Administratrice
Bliss Kovloski

Bliss Kovloski

THE LAST SONG : Indila - SOS
STUDY/JOB : Esthéticienne dans son propre institut de beauté Mac Cosmetics
AGE : 23 ans
RP : Yep (0/2)
 Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski Tumblr_o0b0gf5rwE1uc2qdko1_1280
MESSAGES : 164
ARRIVE(E) LE : 20/05/2014
Age : 33

 Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski Empty
MessageSujet: Re: Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski    Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski EmptySam 2 Aoû - 14:18




∞ story of a gambler.

31 décembre 1991 à St-Pétersbourg en Russie.

«  C'est une magnifique petite fille ! » avait annoncé la sage-femme en me tendant vers ma mère. Celle-ci avait le sourire aux lèvres mais elle n'avait pas osé regarder mon père. Et à mon avis, il aurait mieux valu qu'elle ne le fasse pas. Il avait froncé les sourcils et j'étais presque sûre que son cœur s'était arrêté de battre à l'instant même.

« Une fille ? Vous nous aviez dit que c'était un garçon ! Comment est-ce possible ?! »

« Je suis vraiment désolée mais parfois la génétique peut nous jouer des tours » s'était-elle excusée en me reprenant et en m'emmenant pour suivre le protocole et ainsi me faire passer tout un tas d'examen.

« Chéri... Tu ne devrais pas... »

« Non mais tu te rends comptes Ana ? Nous étions censés avoir un garçon ! Pas une fille ! Tu vas voir, ça ne va pas se passer comme ça. Je vais appeler mes avocats et j'exige qu'ils paient pour leur incompétence ! »

Son ton autoritaire et sanglant avait rendu ma mère muette et bouche-bée. Elle avait baissé les yeux et avait poussé un long soupir. Elle savait très bien que ma venue au monde n'était pas le plus beau cadeau qu'elle puisse me faire. Elle avait eu raison de penser comme ça parce qu'une fois que je fus née et que je poussai mon premier cri dans un des nombreux hôpitaux de St-Pétersbourg, je ne sus que bien trop tard que ma vie allait ressembler à l'enfer. Contrairement à ce que l’on pouvait croire, je n’étais pas fille unique. Alexei avait montré le bout de son nez quatre ans avant ma naissance. C’était un garçon, et pourtant là encore la réjouissance de mon père fut de courte durée lorsqu’il apprit que mon frère était atteint d’une leucémie et qu’il était ainsi dire très vulnérable. Envolés les projets concernant l’héritage familial de mon père ! Vous vous imaginez donc bien qu’elle fut sa déception lorsqu’on lui annonça non pas l’arrivée d’un héritier mais d’une héritière…

14 mai 2000 à Paris en France.

« Papa ! Papa ! Regarde ce que je t'ai préparé ! »

« Pas maintenant Bliss ! Tu vois bien que je suis occupé non ? Met ça à la poubelle et laisse-moi travailler ! »

C'était toujours la même chose à chaque fois que je rentrai de l'école. Que ce soit une création manuelle, un dessin ou même un gâteau, mon père n'en avait que faire. Il n'était pas préoccupé par sa famille et encore moins par sa fille. Il voulait un héritier, c'était-ce qui était prévu... Ma naissance avait gâché tous ses projets et il m'en faisait payer le prix par ses gestes dures et insouciants. Je crois que de toute ma vie, je n'ai jamais eu le droit à un sourire de sa part, où même à ces deux petits mots que tous les enfants rêvent d'entendre. Oh oui j'ai été gâtée d'un autre côté. Je n'étais pas spécialement capricieuse mais on me considérait tout de même comme une enfant pourrie gâtée parce que je recevais tout que je désirais. Tout ? Bien sûr que non ! La seule chose que je voulais, le seul souhait que j'avais fait mais qui ne s'était jamais réalisé, était la reconnaissance de mon père et son amour envers ma personne.

Les seuls sur lesquels je pouvais compter étaient évidemment ma mère et mon grand frère. Que dire sur Alexei à part qu’il était tout ce que j’avais de plus cher. Je chérissais sa vie comme si c’était la mienne. Bien qu’il se rapprochait chaque jour un peu plus de la mort et qu’il enchainait les rendez-vous à l’hôpital et les interminables prises de sang, il ne manquait pas une seule seconde pour passer du temps en ma compagnie. Attendrissant et attentionné, il était à la fois mon meilleur ami et mon confident. Je désirais tellement être aussi forte qu’il ne l’était. Je l’admirais, voir même l’aduler et je détestais chaque jour un peu plus mon paternel en le voyant autant négliger sa santé.

Quant à ma mère, calme et réfléchie, elle essayait tant bien que mal de calmer les pulsions impulsives de mon père. Elle était un peu comme la suisse et servait de puching ball. Je détestais mon géniteur, non parce qu'il ne me respectait pas et qu'il ne me considérait pas comme sa propre fille mais parce qu'il faisait endurer un calvaire à ma mère. Elle n'y était pour rien et je ne pouvais rien faire pour soulager sa peine et sa douleur. Ce fut encore plus insupportable lorsqu’il se mit à la frapper pour lui faire payer de ne pas avoir mis au monde un enfant digne de lui. Et puis quoi encore ? Je me sentais tellement impuissante… Le frapper à mon tour était mon seul désir mais à chaque fois que mon impulsivité réagissait à la vue du sang qui s’écoulait des lèvres de ma génitrice et de ses innombrables coups et blessures sur le corps, Alexei me stoppait dans mon geste et m’intimait de ne pas m’en mêler.


« Tu risques de recevoir la même chose que maman. Crois-tu que voir son enfant souffrir devant ses yeux est ce qu’elle souhaite ? Calme-toi Bliss… Je t’en prie, n’empire pas les choses…. » disait-il à chaque fois.

Alors je prenais une grande inspiration et je m’enfermai dans ma chambre en augmentant le son de ma chaine-hifi au maximum pour éviter d’entendre les hurlements de ma mère, complètement soumise et apeurée.


7 janvier 2002 à Paris en France.

« Je n'irais pas là-bas ! Je veux rester ici avec mes amis ! Ou alors en Russie mais pas là-bas ! Maman je t'en prie je ne veux pas... »

« Bliss... Tu sais très bien que tu n'es pas en mesure de réclamer quoi que ce soit ! Fais ce que dit ton père s'il te plait. Tu te feras de nouveaux amis tu verras ma chérie » m'avait annoncé ma mère en me prenant dans ses bras.

Mon père, égoïste comme toujours, avait pris la décision de s’installer à Saint-Tropez pour y implanter son entreprise qui fonctionnait à merveille. Il désirait conquérir le marché immobilier du sud de la France et avait bien l'intention de s'installer à Saint-Trop. Lorsque j'avais tenté d'évoquer la possibilité de rester ici avec ma génitrice, ce fut une claque dans la figure qui m'attendit. Je l'avais regardé, un regard noir et sombre. Je le haïssais du plus profond de mon être. Il était en train de m'arracher le peu de bonheur que j'avais eu le droit depuis que j'avais posé les pieds à Paris. Je m'étais fait beaucoup d'amis et je ne voulais pas les quitter. Ils étaient comme une seconde famille pour moi et être à leur côté me permettait d'évacuer la tristesse qui n'avait jamais quitté mon visage depuis mon enfance. Comment ? Comment osait-il me faire ça ? Encore une fois c'était une question d'argent ! Les Kovloski étaient une famille prisée et riche, pas question qu'elle subisse un échec à cause des deux enfants non désirés. C'était pathétique ! Je haïssais les soirées mondaines, je détestais tous ces riches qui n'en avaient que pour leur compte en banque bien garni. Durant toute mon enfance, j'avais tenté d'impressionner mon père. Toujours première de ma classe et majeur de ma promotion, j'avais un excellent dossier scolaire mais cela ne suffisait pas. J'excellais aussi en sport et surtout en patinage artistique mais je dus abandonner mon rêve, une fois encore parce que cela ne plaisait pas à mon très cher père. J'avais beau être intelligente et faire tous les efforts du monde pour être la fille parfaite à ses yeux, il ne me regardait pas. Pas un seul regard. Pas un seul sourire. Tout c’à quoi j'avais eu droit, c'était des paroles froides et acerbes.

Toutefois, il fallait encore que quelque chose ternisse ce tableau. L’état de santé de mon frère se dégradait de jour en jour et je craignais réellement pour sa vie. Sa peau pâlissait, son corps étant devenu frêle n’était qu’un vulgaire squelette sans aucune âme. Et pourtant, Alexei se battait autant qu’il le pouvait. De toute façon, je ne lui laissais guère le choix. Il était hors de question qu’il s’en aille et qu’il me laisse toute seule. Il m’était inconcevable de vivre ma vie sans lui. Ce fut à partir de ce moment-là que je m’étais mise à la prière et que j’arpentais régulièrement les marches menant à l’Eglise. Non pas que j’avais la naïveté de croire que Dieu pouvait réellement sauver mon frère mais rien ne m’empêchait de tenter le tout pour le tout. Il dut rester ainsi durant une année entière dans une chambre stérile et ce fut sûrement une année des plus douloureuses mais pas la pire. Non ce qui allait suivre était le pire scénario qu’on puisse imaginer.





∞ story of a gambler.

7 mars 2009 à Saint-Tropez en France

Une fois que j'avais posé les pieds à Saint-Trop, j'avais décidé de tout arrêter. Fini les faux-semblants. Fini de jouer la comédie et de faire croire que j'étais la petite fifille à son papa. Mon paternel ne voulait pas de moi ? Tant pis ! J'avais pris la décision de l'ignorer royalement et de prendre soin d’Alexei. Cependant, à cause de cette inquiétude perpétuelle pour mon frangin, j’en oubliais complètement l’état de santé de ma pauvre mère. Lassée de devoir se faire malmener, elle s’était dit que si elle offrait un troisième enfant à son mari, il la laisserait enfin tranquille. Toutefois, elle savait pertinemment qu’engendrer un autre l’affaiblirait encore plus et qu’elle ne serait pas en état d’accoucher.

« Ne t'en fais pas pour moi Bliss... Je vais bien... » N’arrêtait-elle pas de me dire. Je continuai de la regarder de loin, les larmes au coin des yeux. Elle allait nous quitter, elle le savait mais elle ne voulait pas que je m'inquiète pour elle. C'était compréhensible mais il était hors de question que je la laisse toute seule.

En ce qui concerne le lycée, j'avais intégré un établissement huppé et privé de la ville. Peste, garce, manipulatrice, j'avais eu le droit à bon nombre de surnom durant ma scolarité. Je les méritais sûrement mais je m'en contrefichais. L'alcool et la drogue furent mes deux meilleurs amis pour tenir le coup. Entre le cancer de mon frère, l’état de santé fragile de ma génitrice, les éternelles absences de mon géniteur et l’enchaînement de mes conquêtes sur mon tableau de chasse, je ne savais plus trop où me donner de la tête. Jusqu’à ce fameux cours de sciences physiques…


« Vous êtes dans mon cours et c’est donc moi qui fixe les règles. C’est pour cela que j’ai décidé de vous placer ! Je fais l’appel et vous vous placerez dans l’ordre (…) Kovloski avec Duchesne sur la table du fond près de la fenêtre ! »

J’avais haussé un sourcil avant de faire ce qu’elle m’avait demandé non sans pousser un soupir d’exaspération. Nous étions au lycée et nous ne pouvions même pas choisir notre partenaire de classe ? Pire que la dictature en Russie je vous le dis !

« Salut la rouquine ! Adam et toi ? » M’avait lancé une voix masculine des plus agréables tandis que je basculais la tête de l’autre côté.

Je devais bien avouer qu’il n’était pas laid, pas du tout même. Mais allez savoir pourquoi je ne supportais pas tellement le ton qu’il venait de prendre. C’était comme si je sentais que l’ambiance allait devenir électrique au fur et à mesure que les minutes passaient.


« Bliss » avais-je répondu en détournant le regard et en faisant comme s’il n’existait pas. J’avais pu cependant noter son sourire en coin après lui avoir donné ma réponse plutôt sec et froide. Pas question que je perde mon temps avec un type pareil. Tous les mêmes de toute façon…

Et pourtant… Plus les journées passaient et plus je me rapprochais d’Adam. Il était sarcastique il fallait bien l’avouer mais il cachait une grande sensibilité et je ne sais pas… Il avait comme un truc qui m’avait fait chavirer. Oui en quelques mois, il avait réussi à s’emparer de mon cœur comme personne avant lui ne l’avait fait. En étais-je devenue amoureuse ? Je crois bien que oui… J’avais l’impression de me sentir différente à ses côtés. Moins sournoise, moins manipulatrice et surtout beaucoup plus ouverte et sociable. En quelques mois, il m’avait littéralement changé.

De la fille la plus méprisée et asocial, je faisais dorénavant partie intégrante de l’élite du lycée. Admirée par les filles et demandée par mes homologues masculins, je n’avais pourtant de yeux que pour lui… Adam… Il hantait mes pensées jour et nuit. Je m’étais toujours demandée pourquoi il ne sortait plus avec aucune fille depuis ce fameux cours de sciences physiques. J’eus ma réponse le jour de mon dix-huitième anniversaire.


« Bliss… Je… Je t’aime… » M’avait-il soufflé tandis que nous étions en train d’admirer les feux d’artifice du 31 décembre.

- Hein ? Désolée je n’ai pas compris !

- Je t’aime Bliss !

- Tu quoi ? Tu ne veux pas attendre la fin parce que je n’entends vraiment rien.

- Non mais ce n’est pas possible, tu dois le faire exprès avait-il rouspété en me regardant droit dans les yeux.

- Quoi ?? Tu…

Mes lèvres furent stoppées par l’arrivée des siennes. Un baiser chaste certes mais tellement délicieux. Depuis le temps que j’en rêvais ! Ce 31 décembre, jour de mes 18 ans, j’étais devenue sa petite amie et il me prit ma virginité. Cette veille du nouvel an resterait à jamais graver dans ma mémoire. A la fois parce que le mec que j’aimais depuis maintenant deux ans m’avait déclaré sa femme mais aussi parce que ce fut le dernier nouvel an que je passais en compagnie de ma génitrice.

30 avril 2010 à Barcelone en Espagne.

« Toutes mes condoléances.... Toutes mes condoléances mademoiselle Kovloski »

Arrêtez... Arrêtez de me dire ça... J'avais envie de vomir au fur et à mesure que j'entendais ces mots.  Ils pensaient bien faire mais cela ne faisait qu'empirer les choses. J'avais mal au crâne à force d'avoir entendu cette phrase toute la journée.

Nous étions à un enterrement et pas n'importe lequel... celui de ma mère, décédée il y a quelques jours. Au début, lorsque mon père m'avait appelé, j'avais cru que c'était une mauvaise blague. Ce n'était pas possible. Elle était censée accoucher de mon deuxième frère et non pas de mourir… Alors non pas maintenant... Elle ne pouvait pas me quitter maintenant... J'avais tellement besoin d'elle. « Embolie amniotique » avait annoncé le médecin pour la cause du décès. Un événement médical rare et souvent dramatique qui peut survenir lors d’un accouchement par voie basse ou par césarienne. Elle ne peut être ni prévue, ni prévenue et chaque année en France, elle représente environ 10% des décès maternels. Et ma mère en faisait partie. Même l’enfant ne survit pas… Mon père en fut complètement anéanti. Il n’arrivait pas à y croire et il n’était pas le seul d’ailleurs.


«  C’est de ta faute ! Tu as tué maman ! Je te déteste tu m’entends ? Je te HAIS ! Crève en Enfer ! » Avais-je hurlé à mon paternel après avoir appris que c’était donc la grossesse qui avait causé sa perte. Tout était de la faute de mon père, c’était lui qui avait poussé ma mère à avoir ce troisième enfant alors que physiquement elle ne pouvait tenir le coup. Egoïste comme d’habitude, il n’avait pas ouvert les yeux et maintenant il en payait le prix le plus fort. Il perdait à la fois sa femme mais aussi ses trois enfants. Complètement apeuré et perdu, il s’était enfermé dans un mutisme incompréhensible et il ne sortait que rarement de sa chambre. Nous fûmes donc obligés de nous débrouiller par nos propres moyens. Enfin ce fut plutôt moi qui dus m’occuper des deux mecs de la famille étant donné qu’Alexei était encore très faible.

Nous fûmes complètement ruinés dans les mois qui suivirent. Mon paternel, n’ayant plus de raison de vivre, avait décidé d’arrêter de bosser du jour au lendemain. Obligée d’enchaîner les petits boulots pour subvenir aux besoins de la famille, je dus laisser mes études de côté à mon plus grand regret. Bien que j’étais plus intelligente que la moyenne, je savais pertinemment qu’avec l’état psychologique de mon père et la leucémie de mon frère, je n’aurais plus l’occasion d’étudier et de quitter ce pays. J’étais obligée de rester à la maison et jouer le rôle de l’adulte à l’âge de 20 ans.


16 juin 2011 à Saint-Tropez en France

« Arrête de me mentir Adam ! Je sais très bien que tu étais avec elle hier soir ! » Hurlais-je à mon petit ami tandis que nous rentrions de notre soirée bowling.
Cela faisait déjà quelques semaines que je le soupçonnais de me tromper mais là j’en étais maintenant convaincue : J’étais cocue et il ne voulait pas l’admettre. Ces derniers temps, notre relation s’était considérablement dégradée. Nous ne faisions que nous engueuler et de nature très impulsive et colérique, il me faisait subir la même chose que ma propre mère. Parfois il me poussait juste contre le mur et d’autres fois il en venait carrément aux poings. Il ne se contrôlait pas mais c’était souvent dû à son métier de militaire. Enfin c’était ce que je n’arrêtais pas de me dire pour me convaincre que toutes ces histoires n’étaient qu’un mauvais rêve… Mais avec cette histoire avec Juliet, ce fut la goutte d’eau qui avait débordé du vase.


« Non mais tu vas m’écouter ou quoi putain ? Je ne te trompe pas et je te jure qu’il ne s’est rien passé entre elle et moi Bliss » avait-il répliqué tandis qu’il entreprenait de dépasser une voiture.

« C’est toi qui va m’écouter ! J’en ai marre d’accord ? Marre de tes humeurs exécrables, marre que tu me traites comme une bonne à rien, marre de tout ! Tu sais quoi ? C’est fini ! Je me casse, gare le véhicule Adam ! »

«  Ne dis pas n’importe quoi Bliss ! Tu ne sortiras pas de cette voiture tu m’entends ? Et redis-moi encore une fois que tu te casses et je… »

« Adam TOURNES ! TOURNES BORDEL ! »

Malheureusement, trop préoccupé à me sermonner il n’avait pas observé la voiture qui venait en face. La suite ? Pas besoin de vous l’expliquer, vous vous en doutez sûrement. Adam fut hospitalisé dans les heures qui suivent, ayant reçu de sérieux dégâts au niveau du thorax. Et moi dans tout ça ? Ce fut encore pire étant donné que je m’étais pris un sacré coup sur la tête. Assez d’ailleurs pour me foutre dans le coma… Ma vie était gâchée et tout était de sa faute…

03 août 2014 à Saint-Tropez en France

Trois ans se sont écoulés depuis ce fameux accident. Mon état comatique avait enfin ouvert les yeux à mon père qui avait décidé de reprendre sa vie et celle de mon frère en main. Lorsque je m’étais réveillée, beaucoup de choses avaient changé. Tout d’abord, Alexei avait subi une greffe de la moelle osseuse et il était complétement guéri. On pouvait même dire qu’il avait pris du poil de la bête ! Son corps avait réellement subi des modifications et j’étais très fière de la personne qu’il était devenu.
A ma plus grande surprise, mon  père, qui travaillait en tant qu’employé de bureau dans une agence immobilière, eut un coup de foudre pour sa patronne et après deux ans de relation, ils décidèrent de se marier. Métamorphosé ? C’est carrément le mot pour décrire la situation de mon géniteur à l’heure actuelle. C’était comme s’il avait décidé de tirer un trait sur le passé et de devenir une meilleure personne. Il était prêt à faire des efforts et à renouer avec ses enfants.

Mais moi dans tout ça ? Tout d’abord sachez que j’ai beau avoir 23 ans, j’ai toujours l’impression d’avoir 20 ans dans ma tête. Bon d’accord ça ne change pas grand-chose je vous l’accorde. Mais cette histoire de mariage ? Grosse blague quoi ! Non pas que je ne désire pas le bonheur de mon père, bien que je ne pense pas qu’il ne mérite ne serait-ce qu’une seule minute de bonheur pour ce qu’il a fait subir à ma mère, je ne peux pas imaginer qu’une autre personne puisse remplacer la femme de ma vie. Alors me mêler et vivre avec eux, il en est hors de question ! D’ailleurs, concernant ma carrière, je me suis trouvée un talent improbable dans la cosmétique et je suis devenue esthéticienne. J’ai même réussi à créer ma propre boîte et je dois bien avouer qu’elle marche bien en ce moment.

Mais ce n’est pas tout ! Vous ne pouvez pas vous imaginer quelle fut ma surprise lorsqu’Alexei m’annonça le nom de famille de notre nouvelle belle-mère : Duchesne… Ce nom ne vous dit rien ? Et si je vous disais Adam ? Ah ça y’est ça vous revient ! Et bah bordel quel choc n’empêche ! Mon ex-petit ami allait devenir mon demi-frère ! Je ne l’avais pas revu depuis cet accident de voiture qui avait failli me coûter la vie et je n’étais pas prête de lui reparler. Et pourtant… Lorsque je l’avais aperçu une fois dans la demeure des Duchesne, mon cœur avait fait un bond… un bond devenu si familier…
Revenir en haut Aller en bas
 

Until the day I die I'll spill my heart for you • Bliss Kovloski

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Topics ♠ Bliss Kovloski
» Tous ensemble avec toi nous sommes qu'un ♠ Bliss Kovloski
» Apologize + Bliss
» tatiana ⌂ red lip stick, rose petals, heart break I was his marilyn monroe

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Second Chance :: Il était une fois :: The Notebook :: Ils ont passé le cap !-