Sans toi je suis handicapé, tétraplégique, mongolien, comateux, paranoïaque, névrosé et maniaco dépressif. Ferme les yeux, j'appose mes mains sur ton visage et je chuchote dans tes oreilles que je t'aimerai toujours. Comprends-tu que je ne peux pas vivre sans toi ?

Le réveil sonne et après l'avoir éteint, je passe comme toujours une main dans mes cheveux en songeant à ce que je vais faire de ma journée. Je n'ai pas d'envie précise, mais j'ai envie de faire quelque chose. Réfléchissant un peu trop, je décidais de prendre mon courage à deux mains pour me lever et d'enfiler mes magnifiques chaussons pour pouvoir déjeuner, c'était sans aucun doute le meilleur moment de ma journée : le petit-déjeuner. J'adorais manger, je ne sais pas trop pourquoi ni comment, mais impossible pour moi de prendre des kilos ce qui était bénéfique, serait-ce le sport ? Je crois bien que oui. Une tartine, puis deux jusqu'à m'enfiler le pain en entier avec un bon chocolat et deux verres de jus d'orange engloutit en même pas deux secondes. Quel petit-déjeuner, j'ai bien envie de recommencer, mais pas sûre que mon estomac tienne le coup. Je remontais mes escaliers, j'avais déjà perdu deux calories, je suis sûre et m'empressais d'aller dans ma garde-robe, comment m'habiller ? Je ne savais même plus quoi mettre, mais aujourd'hui, je voulais qu'on me remarque, ce n'était pas dans mon habitude, mais je souhaitais qu'on me siffle, qu'on m'accoste et tout le bordel, je voulais pour une fois me sentir visible alors un pantacourt suivit d'un débardeur noir et blanc rayé décolleté ferait l'affaire. J'aurais aussi pu mettre une robe, c'est bien les robes, mais je me sentais mieux en pantacourt, c'était plus pratique pour faire des conneries. Après ma douche qui durait à peu près quinze minutes, je terminais de me préparer. Cheveux attachés sur le côté en faisant une tresse avec quelques mèches qui débordaient avant de me maquiller et vu comme cela, pas possible que je fasse vingt et un an. Basket avec des motifs rayé, de la même couleur que mon haut et j'accordais parfaitement mes vêtements avant d'attraper mon téléphone et de fouiller dans mes contacts quand le nom de meilleur ami était devant moi : Jame bien sûr. Ni une ni deux, j'attrapais mon portable. « Rejoins-moi au port, plage de la bouillabaisse, j'ai envie de sortir ». Message envoyé et je descendais les escaliers afin de me parfumer et j'étais parti rejoindre mon ami au port, bien évidemment, j'arrivais avant lui, mais j'étais assez patiente donc je prenais mon mal en patience et croisais les bras sur ma poitrine, posée contre un poteau avec mes jambes croisées.

La vie nous réserve parfois des surprises. On a beau croire que tout va bien, on se rend compte que ce n'était pas le cas quand on rencontre de belles choses dans nos vies. Les belles choses de ma vie sont mes amis. Sans eux, je ne serais rien.

Chaque matin était difficile avec James. Il passait son temps trop longtemps dehors, soit à travailler et à étudier, soit à faire la fête. Il devait ralentir le rythme s'il ne voulait pas finir tout ridé, ou tout épuisé, sans la moindre énergie. Pour le coup, c'était qu'il avait passé toute la soirée à faire la fête avec son meilleur ami. Et jusqu'à très tard, peut-être un peu trop, ils avaient bu, dansé et écouté de la musique bien trop forte pour s'endormir directement. Quoi qu'il en soit, son réveil avait tout de même sonné à lui faire exploser la tête tant il trouvait que le BIP BIP BIP incessant était fort. Gueule de bois, quand tu nous tiens. Il regarda la date du jour. Chouette pour lui, il ne travaillait pas. Il n'avait pas court, et le bar n'avait pas besoin de lui. Tant mieux, sinon, il aurait perdu une journée. Mieux valait ne pas tenter quand on n'avait pas la forme comme lui à ce moment. Peut importait. Il lui fallait une aspirine, un verre de jus de vitamines et une douche glacée. Dans le désordre, mais grosso-modo, c'était l'idée. Alors qu'il était sous la douche, il avait reçu un texto d'une dénommée "Titoune", pour lui proposer de sortir.. Enfin, qui lui intimait l'idée de sortir, plutôt. Mais peu importait. Il se prépara, et alla boire son jus de vitamine. L'avantage de vivre chez sa tante et chez son oncle, c'était qu'ils s'étaient débrouillés pour que même en vivant sous le même toit, ils n'empiètaient pas sur l'intimité du jeune homme, qu'il pouvait rentrer à toute heure sans gêner qui que ce ne soit. C'est ça que d'avoir un oncle maçon ! Ils ne ressemblaient pas au stéréotype du parfait couple de portugais, mais il y avait beaucoup de choses qu'ils savaient faire et qu'ils avaient appris de leur pays d'origine. Il alla s'habiller d'un t-shirt débardeur bleu, avec un bermuda kaki, et mis ses baskets noires pour aller rejoindre sa meilleure amie, Tatiana. Il sortit de chez lui en passant saluer sa tante et s'en alla pour sa destination : Le port de la Bouillabaisse. Au bout de dix minutes, il arriva, et vit la jeune femme un peu plus loin. Il arriva derrière elle et posa ses mains sur les côtes de la jeune femme, un peu brusquement, pour l'effrayer.«Bouh ! Tu vas bien ?» James rit légèrement. Il était encore un vrai gamin à vingt-six ans, il adorait embêter et faire peur à ses amis.

Sans toi je suis handicapé, tétraplégique, mongolien, comateux, paranoïaque, névrosé et maniaco dépressif. Ferme les yeux, j'appose mes mains sur ton visage et je chuchote dans tes oreilles que je t'aimerai toujours. Comprends-tu que je ne peux pas vivre sans toi ?

Heureusement que j'étais plutôt patiente, car, avec James, on était jamais sûr s'il allait être à l'heure ou en retard, en fait, il avait beaucoup de mal à venir à l'heure hors je ne lui en voulais pas puisque j'avais l'habitude, on s'y faisait à force. Il y avait du monde aujourd'hui, c'était surprenant, mais pas étonnant. Quand il y a un rayon de soleil, on peut vite remarquer les touristes se promenaient, je n'aimais pas les touristes qui étaient là pour les vacances, ils étaient désagréables, se prenant pour des gens de la haute société alors qu'en réalité, ils travaillaient en tant que boulanger, tellement cliché quand je vois cela. « Bouh ! Tu vas bien ? ». Je sursautais me retournant spontanément frappant ce débile gentiment. « T'es con ou quoi ? Tu m'as fait peur ». Dis-je en sentant mon cœur battre la chamade, c'était un idiot pas finit et pas sûre qu'il finit un jour, ce serait tellement incroyable que le jour où ça arrive, je deviens mère Thérésa. « Mais ça va et toi mon chéri ? ». Je le prenais dans mes bras, faut avouer qu'il m'avait manqué, moi qui avais l'habitude de le voir tous les jours, avec mon travail de serveuse le soir et mes études ce n'était pas évident alors quand je le voyais, c'était toujours un plaisir. « Tu ne t'appellerais pas désiré, toi ? Parce qu'à chaque fois, tu es en retard ». Ajoutais-je pour bien lui montrer qu'il n'était pas à l'heure.

La vie nous réserve parfois des surprises. On a beau croire que tout va bien, on se rend compte que ce n'était pas le cas quand on rencontre de belles choses dans nos vies. Les belles choses de ma vie sont mes amis. Sans eux, je ne serais rien.

James avait encore une âme d'enfant malgré sa maturité. Non pas non plus qu'il avait l'esprit d'un vieux sage, bien loin de là. Mais il savait affronter certaines situation et ce même s'il gardait cette âme d'enfance. Le jeune homme se faisait donc toujours un plaisir de les embêter comme le ferait un enfant. Après tout, sans ça, on s'ennuierait, à rester trop sérieux à se prendre la tête sans cesse. Quand Tatiana le frappa, même si ça n'avait rien de bien méchant, il fit une petite moue de recul comme s'il était habitué à ce qu'elle le frappe et qu'il essayait d'esquiver le coup qu'il avait prévu.« C'était le but ma grande» Ce fut avec un immense sourire un peu benné qu'il la prit dans ses bras. Depuis qu'il était arrivé à Saint-Tropez, Tatiana a été une des personnes qui a su se montrer dès le début très gentille sans se casser la tête avec qui il était ou son histoire. Ils avaient fait les plus que 400 coups ensemble, et leur relation était restée intacte, même lorsqu'ils s'étaient momentanément perdus de vue, ça n'avait pas changé, puisqu'après, leur relation amicale à repris comme si jamais rien n'avait stoppé quoi que ce ne soit. « ça va. Je suis content de te voir » Toujours le sourire aux lèvres, James ne se démontait pas. « En réalité, je ne te l'ai jamais dit, mais c'est mon second prénom. » dit -il en riant avant de reprendre « Mais tu me préviens à la dernière minute, j'étais à peine levé, j'allais pas arriver de suite, tu sais..» dit-il avant de faire une grimace et de lui tirer la langue.